Pour les entreprises au stade de leur création
Le concept de couveuse fait finalement écho à celui utilisé dans l’agriculture pour les oeufs. Cette structure accueille les projets encore au stade de la création. Les porteurs de projets n’ont donc, à ce moment précis, pas encore juridiquement créé leur entreprise. La couveuse permet de tester son idée avant d’entreprendre les démarches administratives.
Le porteur de projet peut vendre des produits ou des services avec le numéro de Siret de la couveuse. Il est, en fait, protégé juridiquement par celle-ci. Grâce à ce procédé, le jeune entrepreneur pourra voir si son idée d’entreprise est viable. En contrepartie, la couveuse perçoit un certain pourcentage du chiffre d’affaires réalisé.
Ce dispositif permet également de limiter les risques. Les couveuses disposent, en effet, d’un contrat spécifique visant à couvrir l’entrepreneur. Il s’agit du Contrat d’appui au projet d’entreprise, le Cape. Ce contrat permet à l’entrepreneur de maintenir son statut antérieur ainsi que ses revenus pendant toute la durée de test. Ce dispositif d’aide définit également les moyens matériels, techniques, technologiques qui seront mis en oeuvre pour son accompagnement.
La couveuse est aussi un lieu de formation. Des spécialistes et des professionnels forment les futurs entrepreneurs à la gestion et au développement d’une entreprise. Les couveuses s’adressent généralement aux personnes porteuses d’un projet atypique et novateur. Les demandeurs d’emploi, les personnes touchant le RSA et les salariés à temps partiel sont, bien évidemment, concernés par ce type de structure.

Pour les entreprises déjà installées
Les pépinières sont des structures qui visent à faciliter le démarrage d’une entreprise. Elles s’adressent à des entreprises existantes depuis moins de trois ans. Elles mettent à disposition des locaux, des salles de réunions, des moyens logistiques et techniques. Les pépinières apportent aussi des aides financières. Un accompagnement est, bien sûr, proposé. Des entretiens ont lieu régulièrement pour suivre les avancées et accompagner les jeunes entrepreneurs de manière plus personnalisée.
La pépinière se distingue également sur un autre point. C’est une structure réunissant plusieurs jeunes sociétés mettant en commun leur réseau, leur logistique et leurs compétences. Les créateurs d’entreprise parfois seuls au démarrage, se retrouvent ainsi entourés de leurs semblables. Le partage d’expériences et de connaissances permet alors de casser cette routine mais aussi de tisser des liens professionnels.
Certaines pépinières possèdent le label européen CEEI, : Centres européens d’entreprise et d’innovation. Celles qui le détiennent sont investies d’une mission d’intérêt public. Elles visent alors l’orientation et le développement des sociétés innovantes dont l’objectif est de contribuer au développement local.
Les entreprises ne peuvent rester dans une pépinière plus de cinq ans. Les tarifs sont souvent très avantageux. Tout comme pour l’incubateur, une sélection est effectuée.

Les accélérateurs concernent les entreprises, surtout des startup, déjà autonomes et bien développées. Ce sont généralement des entreprises qui cherchent rapidement à lever des fonds et à augmenter leur croissance. Les accélérateurs ont pour objectif d’apporter de la stabilité à de jeunes entreprises. Elles disposent ainsi d’un espace de travail et de moyens techniques. D’autres entrepreneurs sont présents et permettent des échanges. Un accélérateur met en contact le jeune entrepreneur avec des sociétés aux parcours similaires pour qu’il bénéficie de conseils utiles et pertinents.
Cette structure se différencie des autres par un mentorat fort et par la présence d’investisseurs notamment des business angels. Ces derniers sont des investisseurs qui décident d’investir une partie de leur patrimoine financier dans des entreprises innovantes et à fort potentiel.
Ce sont des programmes courts puisque l’accompagnement dure entre deux et six mois. Contrairement aux autres dispositifs, les accélérateurs prennent une participation au capital de l’entreprise, généralement entre 8 et 15%.

Les espaces de coworking ne sont pas des structures d’accompagnement. Ils peuvent parfois en bénéficier, mais c’est avant tout un espace de travail. C’est un type d’organisation de travail qui réunit le concept d’un espace partagé et de réseaux de travailleurs. Ce dispositif est, en effet, né d’un besoin d’échanges de la part de travailleurs indépendants. Il s’adresse à des personnes à leur compte : les travailleurs indépendants , en freelance, parfois isolés et travaillant chez eux. Le coworking permet de rompre cette solitude. Les personnes peuvent ainsi partager leur connaissance et mutualiser leur savoir-faire. Il est souvent présenté comme un espace favorisant l’innovation.
Comme vous pouvez le constater, les dispositifs d’aide à la création d’entreprises sont nombreux ! La création d’une entreprise n’a jamais été autant facilitée. Ainsi vous n’avez désormais plus d’excuses pour ne pas vous lancer dans l’aventure.